Le mois d’août 2025 reste encore un indicateur délicat du marché automobile français. Dans un contexte économique encore fragile, marqué le mois dernier par une baisse des immatriculations de voitures particulières neuves, les dynamiques du secteur semblent tout de même repartir à la hausse. Déchiffrons cela dans cet article.
Août VS juillet : un marché en mode pause
En août 2025, il a été enregistré 116 376 immatriculations de voitures particulières neuves en France, contre à peine plus de 116 000 véhicules en juillet. Ce chiffre reste donc très proche de celui de juillet, confirmant une stagnation du marché pour la période estivale. En prenant en compte que le mois d’août comptait un jour ouvré de moins que juillet, le rythme journalier est donc légèrement meilleur en août, ce qui explique le +2 % de progression globale.
Cependant, tous les segments ne profitent pas de cette embellie. Les loueurs longue durée (LLD) accusent une forte chute de -20 %. Les particuliers, eux, reculent encore de -3 %. Ces données traduisent ainsi une reprise fragile : le volume progresse, mais la structure de marché reste déséquilibrée.
Le grand rebond des immatriculations en un an
Comparé à août 2024, le marché apparaît en bien meilleure forme. 
L’an dernier, seulement 85 977 immatriculations avaient été enregistrées, soit une baisse de 24 % par rapport à août 2023. En août 2025, avec plus de 116 000 véhicules immatriculés, la progression atteint environ +35 % en volume.
Toutefois, ce redressement doit être interprété avec prudence. D’un côté, il traduit une meilleure fluidité logistique : les constructeurs livrent plus régulièrement, les délais d’attente s’allègent et les carnets de commandes accumulés les années précédentes sont en partie honorés. De l’autre, certains canaux structurels, comme les particuliers et les LLD, ne participent pas encore à ce redressement. Le gain est donc davantage lié à une base de comparaison très basse qu’à une réelle reprise de la demande.
Les champions des ventes : le trio de tête
En termes de constructeurs, Renault conserve sa place de numéro 1, portée par le succès de la Clio et du Captur, avec environ 19 000 immatriculations sur le mois.
Peugeot suit de près avec 17 500 unités.
Enfin, Volkswagen complète le podium avec 9 800 ventes.
Ces trois marques concentrent à elles seules près de 40 % du marché d’août. Derrière, Dacia et Toyota progressent mais restent en embuscade, particulièrement sur les segments électrifiés. Citroën a enregistré quant à elle 6 353 immatriculations. Pas de place sur le podium mais une belle progression de 30,9 % par rapport à août 2024.
L’électrique en renfort et l’occasion en équilibre
Parmi les grandes tendances, 
août confirme la reprise des immatriculations de voitures électriques. Tirées par les flottes professionnelles, elles atteignent une part de marché de 19 %, contre environ 15 % au premier semestre.
Du côté du marché de l’occasion, la situation est plus stable. Malgré un léger ralentissement en volume, l’activité se maintient juste au-dessus de la barre positive, permettant au secteur de rester un amortisseur face aux difficultés du neuf. L’occasion continue de séduire les ménages, attirés par des prix plus accessibles et une offre diversifiée.
