En 2025, le marché français des voitures neuves montre des signes de ralentissement marqué, non seulement au niveau national, mais également lorsqu’on scrute les tendances au niveau départemental. C’est l’un des enseignements clés de l’étude Intelligence Auto n°87 publiée en décembre par AAA Data, un observateur privilégié des données du secteur automobile en France.
📊 Une tendance générale à la baisse
Sur les 11 premiers mois de 2025, France a enregistré près de 1,46 million d’immatriculations de voitures neuves, soit une baisse d’environ 5% par rapport à la même période en 2024.
Ce recul s’explique par plusieurs facteurs aujourd’hui bien documentés : la pression des prix élevés des voitures, un contexte économique incertain, et une mobilité qui évolue vers d’autres solutions (transports en commun, covoiturage, mobilité douce…). Beaucoup d’automobilistes retardent leur décision d’achat ou conservent leur véhicule plus longtemps.
🗺️ Des disparités fortes selon les territoires
La cartographie des immatriculations par département met en lumière des écarts significatifs entre régions. Certains territoires se distinguent par une dynamique positive, tandis que d’autres enregistrent un ralentissement sévère.
📈 Des hausses surtout dans les Outre-mer
Les départements d’Outre-mer affichent des performances remarquables.
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Saint-Pierre-et-Miquelon mène le bal avec une progression de plus de +50%,
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suivie par la Martinique, La Réunion et la Guadeloupe, toutes clairement au-dessus de la tendance nationale.
Ces hausses spectaculaires pourraient s’expliquer par des effets de rattrapage, une demande locale plus vigoureuse qu’ailleurs, ou encore par l’impact de politiques d’incitation locales.
📉 Des baisses marquées en métropole
À l’opposé, plusieurs départements métropolitains affichent des baisses très significatives :
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l’Aisne perd plus de –40% d’immatriculations,
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suivie par des chutes autour de –28% dans la Somme ou l’Orne,
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tandis que des territoires comme la Seine-Maritime ou la Vienne connaissent aussi des replis à deux chiffres.
Ce constat illustre une réalité économique parfois dure : dans les zones rurales ou économiquement moins denses, l’achat neuf recule plus vite que la moyenne nationale. On y retrouve souvent un pouvoir d’achat plus faible, un vieillissement démographique plus prononcé, ou une moindre attractivité des nouvelles motorisations.
⚙️ Qu’en est-il des motorisations ?
L’étude ne se limite pas aux volumes, elle met aussi en évidence une évolution des motorisations. La part des moteurs thermiques continue de se réduire fortement :
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l’essence recule de –30%,
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le diesel de –20%,
Alors que les motorisations électrifiées et électriques progressent, en grande partie grâce à des dispositifs publics comme le leasing social et les bonus gouvernementaux.
Ce phénomène montre que, même dans un marché en retrait, les préférences évoluent vers des modèles plus propres, malgré une pression économique forte.
L’analyse départementale du marché des voitures neuves en 2025 peint un tableau contrasté :
✔️ Croissance dans les Outre-mer
✔️ Fortes baisses dans plusieurs départements métropolitains
✔️ Transition vers les motorisations électrifiées
✔️ Un marché globalement atone sur les 11 premiers mois de l’année
Pour les professionnels de l’automobile, ces données soulignent l’importance d’adapter les stratégies commerciales à la réalité locale, en tenant compte des disparités territoriales et de l’évolution des attentes des acheteurs.
