Droits de douanes Trump-UE : quels effets sur le secteur automobile ?

droits douanes

Le 27 juillet 2025, Donald Trump et Ursula von der Leyen ont conclu en Écosse un accord commercial majeur. Après des mois de menace d’une surtaxe pouvant atteindre 30 % voire 50 % sur les produits européens importés aux États‑Unis, la nouvelle taxe douanière est fixée à 15 %, ramenant ainsi la tension à un niveau plus modéré. Si l’Union se félicite d’un compromis face à une menace initiale bien plus élevée, certains observateurs pointent un déséquilibre en faveur des États‑Unis, notamment dans les secteurs stratégiques comme l’automobile : on vous explique.

Peugeot 208 Jusqu’à -40% sur votre voiture neuve & d’occasion avec AutoJM

 

Un impact direct sur les constructeurs européens

volkswagenAvant l’accord, les véhicules européens importés aux États-Unis supportaient déjà une taxe combinée avoisinant 27,5 %, incluant une surtaxe Trump de 25 % et le droit existant de 2,5 %. Grâce à l’accord, ce taux est abaissé à 15 %, ce qui constitue une réduction significative mais reste supérieur au niveau historique de 10 % précédant la crise.

Pour des groupes comme Volkswagen ou Volvo, dont une partie de la production est exportée vers les États-Unis depuis l’Europe, cette taxation réduite représente une baisse des coûts douaniers intermédiaire, mais ils devront néanmoins absorber une pression tarifaire plus élevée que dans le passé. L’effet peut se traduire par une compression des marges industrielles ou une hausse des prix de vente sur le marché américain.

Des effets indirects pour les équipementiers et la chaîne logistique

Au-delà du secteur automobile, les équipementiers français et européens pourraientproduction être particulièrement affectés. Cette taxe de 15 % représente donc une menace sur les pièces importées aux États-Unis, quand certains éléments composaient jusqu’à 100 % de la chaîne d’assemblage d’un véhicule. En conséquence, une relocalisation partielle ou totale de la production pourrait être envisagée par les constructeurs pour contourner ces taxes. Mais une telle stratégie suppose de déplacer non seulement l’assemblage final, mais l’ensemble des fournisseurs, ce qui constitue un défi logistique et financier majeur.


Par ailleurs, la taxation uniforme à 15 % pourrait inciter certains à privilégier l’achat de voitures électriques américaines ou asiatiques, accentuant ainsi la concurrence pour les marques européennes sur le marché intérieur américain.

Quelles perspectives pour l’automobile européenne ?

exportCet accord, considéré comme historique par Trump, est perçu en Europe comme un “moindre mal” car il évite l’escalade aux taux très élevés de 30 à 50 % initialement envisagés. Cependant, la pression sur les marges des constructeurs reste tangible. Dans certains cas, les marques européennes pourraient devoir prendre en charge tout ou partie de cette surtaxe pour maintenir leurs prix compétitifs aux États-Unis. Dans d’autres, le consommateur américain pourrait voir le prix final augmenter.


Si le secteur aéronautique est exclu de ces droits, le secteur automobile semble ne pas avoir obtenu d’exemption explicite. Ursula von der Leyen a évoqué la possibilité de concessions futures, mais aucun détail n’a encore été officialisé pour l’automobile. En attendant, l’incertitude demeure, notamment pour les modèles premium ou électriques exportés en grand volume. Le secteur est donc sur le qui-vive : entre options de relocalisation, ajustements tarifaires ou renforcement de la production locale pour minimiser l’impact sur les chaînes de valeur.

  Présentation Automobiles JM

Cet article vous a intéressé ? N’hésitez pas à commenter et à le partager avec vos proches.
ET SURTOUT… N’oubliez pas de nous suivre sur Facebook, Instagram, Youtube et LinkedIn !

Facebook AutoJMFacebook InstagramFacebook YoutubeFacebook LinkedIN

0 Reviews ( 0 out of 0 )

Write a Review

Haut de page
Voir
Masquer