Le mois d’avril 2025 a confirmé les difficultés persistantes du marché automobile français. Les immatriculations de voitures neuves ont poursuivi leur recul, reflétant un contexte économique incertain et une transition énergétique qui peine à convaincre tous les segments de clientèle. Ce mois d’avril s’inscrit ainsi dans une tendance baissière amorcée depuis plusieurs mois.
Une baisse notable par rapport à mars 2025
En comparaison avec mars 2025, le marché automobile français a enregistré une baisse de 14,2 % des immatriculations en avril 2025, avec un total de 146 979 voitures particulières neuves immatriculées contre 171 144 en mars selon AAA DATA.
Cette diminution s’explique par des facteurs saisonniers, mais également par une demande en recul, affectée par l’inflation persistante, le durcissement des conditions de crédit, et des incertitudes sur les aides à l’achat. Les consommateurs semblent reporter leurs décisions d’achat, en attendant des offres plus accessibles ou mieux alignées sur leurs attentes en matière de mobilité propre.
Évolution contrastée des ventes par segments de marché
L’analyse des ventes par segments de marché révèle des dynamiques contrastées. Les véhicules hybrides continuent de gagner du terrain, représentant désormais 50,4 % des immatriculations entre janvier et avril 2025, contre 42,8 % sur la même période en 2024.
En revanche, les véhicules hybrides rechargeables voient leur part de marché diminuer, passant de 8,5 % à 5,3 %, suggérant une certaine désaffection pour cette technologie.
Les véhicules électriques poursuivent leur croissance, atteignant 18,2 % des immatriculations, tandis que les motorisations essence et diesel continuent de reculer, représentant respectivement 23,1 % et 4,5 % du marché.
Performances contrastées des constructeurs
Le mois dernier, Peugeot est resté en tête des ventes avec 23 658 immatriculations, devant Renault qui en totalisait 20 933, tous deux en baisse respectivement de –16,1 % et –12,3 % par rapport à avril 2024.
Dacia a lourdement chuté avec 8 706 véhicules immatriculés, en recul de –28,6 %. Citroën continue quant à lui de souffrir, avec 7 857 immatriculations et une baisse de –24,3 %.
Du côté des marques étrangères, Toyota résiste bien avec 6 472 unités et une baisse contenue à –6,3 %, tandis que Volkswagen recule à 5 678 immatriculations (–11,6 %). Tesla, en forte baisse également, ne totalise que 2 067 ventes en avril, en recul de –27,3 %.
Enfin, les marques chinoises, comme MG, voient leur dynamique freinée : 1 315 unités (–36,3 %).
Un recul par rapport à avril 2024
Alors que l’année précédente avait connu une hausse des immatriculations de 11 %, cette progression s’avérait en trompe-l’œil . le marché automobile a enregistré une baisse de 10,9 % en avril 2025. On dénombre 146 979 immatriculations pour ce mois, contre 164 541 à la même période l’an dernier.
Ce recul de près de 18 000 unités traduit un essoufflement de la demande dans un contexte de transition énergétique complexe et d’incertitudes économiques persistantes, malgré une croissance continue des motorisations hybrides et électriques.
